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VOLE

Aujourd'hui, je vais donc vous parler des obsèques. Quelle idée ! Les obsèques ? La Mort brute, celle du corps, la si fraîche tristesse qui étouffe et vous glace que la météo soit capricieuse ou non, la lourdeur et ce poids écrasant de l'absence. Mais pas que !


Nous avons, en effet, tendance, et c'est naturel, à Vivre les obsèques comme quelque chose de brutale, une rupture, l'Adieu. Tout d'abord Pardonnez cette phrase d'une banalité affligeante mais ce n'est qu'un Au revoir l'Âme du défunt continuant à Vivre sur un autre plan et c'est ce qui m'amène à écrire sur le sujet.


Mon regard sur les obsèques a commencé à changer le lundi 27 février 2012 jour de l'enterrement de la grand-mère paternelle de mon mari. Je ne suis pas encore totalement Éveillée et pourtant, émotionnellement, ce jour là ne va pas se dérouler comme je l'avais prévu. La mort physique et la vision d'un cercueil sont deux choses qui m'impressionnent, je ne suis pas sûre d'être très à l'aise. Mon dernier enterrement est celui de Patrice et c'était très éprouvant. Mais voilà, mon fils a dix ans, il sera présent et je souhaite lui éviter la transmission de mon angoisse mais je suis pour autant loin d'être rassurée. Il est 9h45, les différents membres de la famille se regroupent, les enfants et petits-enfants sont très ébranlés. Je me sens spectatrice impuissante et serre les dents en pensant à l'arrivée prochaine des pompes funèbres. 10h, nous sommes rentrés dans l'Église, le cercueil est là, les gens pleurent et moi ... je ressens de la Joie et de la légèreté. J'en viens presque à éprouver de la honte tant je suis à contre courant avec l'ambiance du moment. Monique est là, elle irradie. Son Énergie est Lumineuse, elle est apaisée et apaisante, mieux elle a l'air heureuse. Je n'ai plus peur, mon coeur est léger, c'est elle qui m'accompagne, qui nous accompagne. Je ravale le sourire benêt affiché sur mon visage de peur que d'aucun ne trouve mon attitude déplacée. J'aimerais tellement leur dire mais il est des situations où l'on juge préférable de se taire. Je vais tout de même me pencher vers mon mari qui n'a pas versé une larme, lui glisser un "tu sens ?". Lui aussi a senti, lui aussi est léger, lui aussi sait. Ce jour là j'ai compris que nous accompagnions les défunts mais qu'eux aussi nous accompagnaient.


La Vie étant ainsi faite, je me suis rendue depuis à plusieurs obsèques. S'il est évident que mon coeur n'est pas ce qu'il y a de plus léger mon regard lui a changé. J'ai à chaque fois (!) noté la présence du défunt. Ils étaient spectateurs de leurs enterrements et, dans la plupart des cas, tentaient d'aider la famille. J'ai notamment en tête deux cérémonies dont le caractère tragique était accentué par la jeunesse des personnes décédées. Les deux fois j'ai pu les observer se tenant près de leurs proches au moment des discours. Le parfum de l'un d'entre eux flottait d'ailleurs autour du premier rang et a été senti par l'une de ses amies, ce qui lui a redonné assez de force pour s'exprimer.


Lors de mes séances, il est arrivé à plusieurs reprises que l'Énergie présente fasse référence à un détail inhérent à ses obsèques. J'ai en mémoire une dame faisant remarquer à sa fille qu'elle s'était trouvée serrée dans sa paire de chaussures, ce à quoi cette dernière le regard interdit m'a rétorqué qu'effectivement elle lui avait acheté des chaussures neuves et qu'elles étaient un peu justes. La première chose que m'ait dite ma grand-mère maternelle quand je suis allée me recueillir sur sa tombe a été "je vais bien par contre je n'ai pas aimé être enterré sans chaussure". J'ai transmis le message à mes parents ce jour là et en effet il m'a été répondu qu'elle avait été enterrée avec des bas de contention et sans chaussure. Une amie de mes parents, elle, était ravie de la photo qui avait été choisie et de la couleur mauve qu'elle portait ce jour là (je précise que je n'étais pas présente et n'avais pas vu la photo).

Un cousin de papa est venu pour me signifier qu'il goûtait peu la couleur jaune portée par celui-ci quand il lui a rendu visite. Papa, un brin pincé (je le dis avec beaucoup d'Amour et le sourire aux lèvres) a trouvé ça un peu culotté, en effet il est passé le voir sur son lit de mort après plusieurs heures de route et il portait ce jour là un polo ... jaune. Le cousin aurait préféré du noir. Une de mes tantes quand à elle m'a fait remarquer que la couleur orange ne lui avait pas plu, j'ai appris par la suite que ses bras avait été enveloppés d'une matière plastifiée avec des liens oranges.


Il en est de même pour les sépultures, si la plus grande majorité des Énergies ne se trouvent pas dans les cimetières certaines apportent tout de même un certain intérêt à la manière dont elles sont gérées. Il n'est pas si rare qu'en séance elles remercient pour les fleurs déposées voire même en réclament. Je me souviens de ce grand-père qui a demandé, de façon très douce, des roses rouges à sa petite-fille, en l'occurence ses fleurs préférées. De manière plus tragique l'Énergie d'un monsieur était très ennuyée que le souhait concernant le choix de sa dernière demeure n'ait pas été respectée.


Pourquoi je vous raconte tout cela ? Parce que quand nous traversons de telles expériences nous sommes souvent centrés sur notre propre douleur mais n'oublions pas que le défunt traverse aussi cette expérience avec nous, qu'ils sont présents et que pour certains des préoccupations d'incarnés comptent encore !


Ne Vivons pas ces évènements chacun de notre côté, ceux qui sont là et ceux qui sont partis mais essayons qu'il règne encore une certaine osmose : ils ne sont pas morts !


Avec tout mon Amour,



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